RDC: Le retour de BHP Billiton dans le projet Inga III ?

Barrage Inga III

Le géant minier australien BHP Billiton, qui s’était retiré en 2012 du projet pour la construction du barrage Inga III, pourrait faire son retour dans ce dossier.

A l’invitation de Kinshasa, BHP Billiton va participer à la conférence virtuelle sur le Grand Inga. Organisé les 2 et 3 juin, l’événement rassemblera un panel d’experts de haut niveau, ainsi que des représentants du secteur privé. Ils seront chargés de définir la feuille de route de ce projet, qui regroupe le méga-barrage d’Inga III et cinq autres sites (Inga IVVVIVII et VIII) identifiés en aval du fleuve Congo.

D’après les informations d’Africa Intelligence, BHP Billiton réfléchit à nouveau à l’opportunité de réaliser une gigantesque usine d’aluminium dans la province du Kongo-Central, qui serait potentiellement approvisionnée grâce à de la bauxite importée ou en provenance du gisement de Sumbi. Le site serait alimenté en électricité par Inga III, dont le développement est assuré jusqu’à présent par l’entreprise chinoise China Three Gorges Corp .

Le projet de BHP Billiton avait déjà fait l’objet d’un protocole d’entente signé en 2006 avec le gouvernement congolais. BHP prévoyait d’investir massivement dans la construction d’Inga III en échange d’un approvisionnement d’environ la moitié de l’électricité produite par le barrage (entre 3 500 et 4 300 MW à l’époque) pour son usine, soit l’équivalent de la puissance cumulée de Inga I et Inga II. L’installation devait permettre de produire 800 000 tonnes d’aluminium par an pour un investissement de 3 milliards $. Mais le minier australien a finalement fait marche arrière en février 2012 en raison des mauvaises perspectives sur le marché de l’aluminium et du coût total du projet.

La conférence sur le Grand Inga, qui devait se tenir initialement fin avril  avant d’être reportée à la suite de la pandémie de Covid-19, est organisée conjointement par le président congolais Félix Tshisekedi et l’envoyé spécial de l’Union africaine pour les infrastructures, le Kenyan Raila Odinga. Elle sera suivie d’une rencontre à l’automne, entre septembre et octobre, avec plusieurs chefs d’Etat du continent.

 Africa Intelligence.

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